La parure à la Préhistoire : Coquillages et pierres percées
La parure et les bijoux étaient déjà présents à la Préhistoire. Les hommes et les femmes de cette époque fabriquaient des objets de coquillage ou des pierres percées, des colliers, des bracelets et des boucles d'oreilles, pour s'embellir et se distinguer. Dans cet article, nous allons explorer le monde fascinant de la parure à la Préhistoire, en se focalisant sur les coquillages et les pierres percées, leurs usages, leurs significations et les traces qu'ils ont laissées dans l'histoire.
Les coquillages percés
Les coquillages ont été les premiers matériaux utilisés pour créer des bijoux, en raison de leur forme naturelle, leur légèreté et leur résistance. Les coquillages utilisés à la Préhistoire étaient souvent des coquillages marins, tels que les coquillages en spirale, les coquillages perforés, les coquillages costaux ou les perles de nacre. Ils étaient percés à l'aide d'outils en pierre, probablement des pointes de silex, pour y insérer des fils ou des lanières d'animal, tels que des tendons, des nerfs ou des intestins.
Les coquillages percés servaient à fabriquer des colliers, des bracelets, des pendentifs, des boucles d'oreilles et même des ceintures. Les coquillages les plus rares ou les plus colorés étaient valorisés et constituaient une forme de monnaie d'échange. Ils étaient parfois importés de terres lointaines, à travers des réseaux commerciaux complexes, qui témoignent de l'existence de contacts et de relations entre les différentes cultures.
Les coquillages ont également une signification symbolique forte, en tant que symbole de fertilité, de vie et de puissance. Ils étaient souvent associés à des rites de passage, tels que les mariages, les naissances, les funérailles ou les cérémonies religieuses. Ils étaient également utilisés pour honorer les divinités ou les ancêtres, en tant qu'offrandes ou amulettes protectrices.
Les pierres percées
Les pierres percées sont une autre forme de parure très courante à la Préhistoire. Elles étaient percées à l'aide d'outils en pierre, tels que des pointes de silex ou des forets en os, pour y insérer des fils ou des lanières. Les pierres utilisées pouvaient être de différentes couleurs et de différentes duretés, allant du calcaire tendre aux jades durs. Les motifs de perçage pouvaient être simples ou complexes, et variaient selon les régions et les époques.
Les pierres percées étaient utilisées pour fabriquer des colliers, des bracelets, des pendentifs, des boucles d'oreilles, des bagues ou des broches. Elles étaient souvent associées à des motifs géométriques ou abstraits, mais parfois aussi à des motifs figuratifs, tels que des animaux ou des personnages. Les pierres les plus rares ou les plus belles étaient également valorisées et constituaient une forme de richesse ou de statut social.
Les pierres percées ont également une signification symbolique forte, en tant que symbole de force, de protection et de magie. Elles étaient souvent associées à des croyances animistes ou chamaniques, selon lesquelles les pierres possédaient des pouvoirs surnaturels et pouvaient protéger leur porteur contre les maladies, les accidents ou les mauvais esprits. Les pierres percées étaient également utilisées comme talismans ou amulettes, pour attirer la chance ou conjurer les maléfices.
Les traces archéologiques de la parure à la Préhistoire
Les traces archéologiques de la parure à la Préhistoire sont nombreuses et variées. On peut citer par exemple les sites de Grotte de la Marche, de Laugerie-Basse, de Brassempouy ou de Sungir, qui ont livré des pièces remarquables de coquillages ou de pierres percées, souvent associées à des sépultures, des sanctuaires ou des habitats.
La Grotte de la Marche, située en Charente, est connue pour ses vestiges de parure datant du Magdalénien supérieur, entre 12 000 et 15 000 ans avant notre ère. On y a découvert des colliers de dents de renne, de coquillages, de perles en bois et en ivoire, ainsi que des pendentifs en os, en stéatite ou en calcite. Ces objets témoignent de l'importance accordée à la parure dans les sociétés préhistoriques, ainsi que de la diversité des matériaux et des styles.
Laugerie-Basse, située en Dordogne, est un site célèbre pour ses vestiges de parure datant du Gravettien, entre 27 000 et 22 000 ans avant notre ère. On y a découvert des perles en ivoire, en os, en coquillage et en silex, ainsi que des pendentifs en dents de renne, en cornes de bouquetin et en coquilles perforées. Ces objets témoignent de la sophistication de la parure à cette époque, ainsi que de la capacité des hommes préhistoriques à travailler des matériaux très différents.
Brassempouy, située dans les Landes, est un site célèbre pour sa Dame à la capuche, une statuette en ivoire datant du Gravettien, entre 25 000 et 20 000 ans avant notre ère. Cette statuette représente une femme portant une coiffe en fourrure, qui tient dans sa main un objet en coquillage ou en pierre percée. Cette statuette témoigne de l'importance accordée à la parure féminine dans les sociétés préhistoriques, ainsi que de la capacité des artistes préhistoriques à représenter des détails minutieux.
Sungir, située en Russie, est un site célèbre pour ses vestiges de parure datant du Paléolithique supérieur, entre 28 000 et 25 000 ans avant notre ère. On y a découvert des perles en ivoire, en os, en coquillage et en pierre, ainsi que des pendentifs en dents de mammouth et en coquilles perforées. Ces objets témoignent de la complexité de la parure à cette époque, ainsi que de la capacité des hommes préhistoriques à travailler des matériaux très précieux.
Conclusion
En conclusion, la parure à la Préhistoire est un sujet passionnant qui témoigne de la créativité, de l'ingéniosité et de l'esthétisme des hommes et des femmes de cette époque. Les coquillages et les pierres percées ont été des matériaux privilégiés pour fabriquer des bijoux, qui avaient une signification symbolique forte et qui étaient associés à des rites de passage, des croyances religieuses ou magiques. Les traces archéologiques de la parure sont nombreuses et variées, et témoignent de la richesse et de la complexité des sociétés préhistoriques. À travers l'étude de la parure à la Préhistoire, on peut mieux comprendre l'évolution et la diversité des cultures humaines, ainsi que l'importance accordée à la beauté et à l'art dans notre histoire.
Sources:
- Coquillages et pierres percés - Hominides
- Parures et bijoux de la Préhistoire - Hominides
- Pierced stone Banque de photographies et d'images à haute résolution - Alamy
- Pierre percée (Draché) - Wikipédia
- [Exposition parure / les expositions présentées au PréhistoSite / Archives / Actualités / Dame de Brassempouy](www.prehistoire-brassempouy...
Exposition parure / les expositions présentées au PréhistoSite / Archives / Actualités / Dame de Brassempouy
www.prehistoire-brassempouy...Pierres percées comme monnaie d'échange - Persée
www.persee.fr/doc/bspf_0249...Grands outils de pierre polie du Sahara nigéro-tchadien - Persée
www.persee.fr/doc/bspf_0249...Préhistoire : la Dordogne, centre du monde de l'art pariétal - Geo.fr
www.geo.fr/histoire/prehist...Le bijou de la Préhistoire, berceau de la parure - Femme de Bijoux
www.femme-de-bijoux.com/le-...Les pierres percées sont des perles d'os ou de pierres qui ont été trouvées à travers l'Europe, l'Amérique du Nord et l'Asie. Les pierres percées sont les témoins du lien étroit entre l'homme et l'environnement il y a de nombreux siècles. Des preuves archéologiques montrent que les pierres percées étaient faites par les humains depuis au moins 40 000 ans.
Parfois appelées « perles préhistoriques », les pierres percées sont faites à partir de matériaux naturels tels que l'os, la pierre, la céramique, l'ivoire et la terre cuite. Bien qu'on ne soit pas sûr à quel usage ces bijoux ont servi, des hypothèses variées ont été soulevées. Certains disent que les pierres percées servaient à l'amulette, à la magie, à l'ornement ou à la démonstration de statut social.
En ce qui concerne les photos de pierres percées, elles sont rarement retrouvées, car ces objets sont généralement trouvés dans des sites archéologiques ou dans des études anthropologiques. Ces photos sont généralement utilisées pour identifier et cataloguer les pièces existantes. Les photos peuvent aussi aider à documenter les méthodes de fabrication et de décoration des bijoux préhistoriques.
Dans ma propre expérience, j'ai eu l'occasion de voir des pierres percées de près dans un musée et de regarder des images en ligne. Je trouve ces objets fascinants et je serais ravi d'avoir l'occasion d'en apprendre plus sur la signification, l'utilisation et le passé culturel ...